Port Louis, hub portuaire de l’océan Indien

Utilisé comme port dès 1638 avec l’installation des premiers colons néerlandais dans l’île et jadis une escale incontournable sur la route des Indes, Port Louis se veut aujourd’hui un hub régional pour le transbordement maritime de marchandises.

L’océan Indien revêt une importance économique considérable, particulièrement à travers les échanges commerciaux et le transport de marchandises. La moitié des porte- conteneurs, un tiers du trafic de marchandises en vrac et deux tiers des expéditions mondiales de pétrole traversent la région. Pour les grandes lignes maritimes, le transbordement est devenu un outil essentiel afin d’exploiter les économies d’échelle offertes par le recours à de plus grands navires.

Cette activité est particulièrement importante à Maurice, située à l’intersection de plusieurs voies maritimes très fréquentées. Port Louis se positionne comme un nœud de transbordement vers l’Afrique de l’Est, l’Afrique subsaharienne et les autres îles de l’océan Indien, ainsi que comme port-relais pour le transbordement de cargaisons expédiées vers des destinations plus lointaines, telles que l’Amérique latine. La stratégie repose sur un concept de réseau en étoile (hub and spoke), soit l’échange de conteneurs entre des navires mères des grands armements maritimes et des navires navettes de plus petite taille reliant les ports périphériques.

Diverses mesures ont ainsi été mises en œuvre ces dernières années en vue d’accueillir des navires de plus grande taille et d’augmenter le trafic de conteneurs. Afin d’améliorer la capacité d’accueil, le quai existant de 560 mètres du Mauritius Container Terminal a été prolongé de 240 mètres et des travaux de dragage ont été entrepris pour accroître à 16,5 mètres le tirant d’eau du chenal de navigation.

La stratégie repose sur un concept de réseau en étoile (hub and spoke), soit l’échange de conteneurs entre des navires mères des grands armements maritimes et des navires navettes de plus petite taille reliant les ports périphériques.

L’acquisition d’équipements supplémentaires et l’extension des installations auxiliaires visent aussi à atteindre l’objectif d’un débit de transbordement de 485 000 conteneurs équivalent vingt pieds (EVP) d’ici 2020 et de 745 000 EVP en 2025, selon des chiffres de la Mauritius Ports Authority (MPA), organisme responsable de la gestion portuaire. Compte tenu de la croissance du trafic de transbordement, il est prévu de prolonger de 160 mètres supplémentaires le quai du Mauritius Container Terminal à moyen terme pour accueillir jusqu’à trois navires de tailles différentes en même temps et augmenter la capacité à 950 000 EVP. D’ici 2020, le trafic de conteneurs devrait atteindre 800 000 EVP.

À 2025, le trafic de conteneurs devrait dépasser le million d’EVP, ce qui justifierait le développement d’un Island Container Terminal. À cet effet, la MPA entreprend actuellement une étude technico-économique financée par la Banque africaine de développement (BAD).

L’aménagement du Island Container Terminal implique la construction de brise-lames, essentiels pour parer aux perturbations des opérations portuaires causées par la houle – Port Louis n’a pu fonctionner pendant une vingtaine de jours de janvier à avril 2018 pour cette raison. La concrétisation de la transformation du port mauricien en centre de transbordement passe aussi par un gain de productivité, soit un accroissement du nombre de mouvements de conteneurs par heure. Un autre point important est l’expansion du marché captif, avec une base industrielle forte pour stimuler le f lux d’importations de matières premières et d’exportation de produits finis.

Si les conditions sont réunies pour réussir cette modernisation, Maurice deviendrait une plate-forme de consolidation et de déconsolidation de conteneurs, avec une incidence bénéfique sur l’activité de transitaire de Velogic. Spécialiste reconnu de la gestion de la chaîne d’approvisionnement à Maurice et dans la région, la force du pôle logistique de Rogers repose sur le fait qu’il dispose de ses propres bureaux à l’étranger, notamment en France, en Inde, à Madagascar, au Mozambique, à l’île de la Réunion, au Bangladesh et au Kenya. Il entretient aussi d’excellentes relations avec les sociétés de transport maritime, lignes aériennes et agents, ce qui lui permet de proposer des solutions logistiques sur mesure. Ses services de dépôt de conteneurs devraient, en outre, bénéficier de l’augmentation de débit attendue.

Après presque quatre siècles d’activité, Port Louis demeure un moteur crucial de l’économie nationale.

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