Présence régionale accentuée

Velogic, la plate-forme logistique de Rogers, projette d’établir prochainement un nouveau bureau en Afrique de l’Est dans le cadre de sa stratégie d’expansion dans la région.

photos : shutterstock

L’Afrique est, selon le Fonds monétaire international, la deuxième région du monde en matière de croissance après l’Asie, avec des perspectives de développement économique prometteuses. L’enquête 2015 du cabinet EY (anciennement Ernst & Young) sur l’attractivité de l’Afrique identifie deux tendances définissant la trajectoire de croissance future du continent : une urbanisation accrue et un bassin de consommateurs en forte expansion. Ces tendances se reflètent dans l’importance des flux d’investissement direct étranger enregistré dans les secteurs de l’immobilier, du tourisme d’accueil et de la construction en 2014. Trois secteurs en contact direct avec les consommateurs – la technologie, les médias et les télécommunications, les services financiers, ainsi que les biens de consommation et la vente de détail – se taillent la part du lion en matière d’investissement.

Concernant l’Afrique de l’Est en particulier, l’attrait de la région réside dans l’envergure de ses marchés, la découverte récente de ressources naturelles et l’intégration continue du marché par le biais de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE). Ce bloc économique régional comprend le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi, avec une population totale combinée d’environ 210 millions de personnes. Les récents investissements dans les infrastructures commerciales, ainsi que la suppression de barrières bureaucratiques et administratives à l’intégration économique, contribuent également à positionner cette partie du monde comme une destination de choix pour faire des affaires.

Velogic compte y amorcer sa prochaine phase de croissance. L’Afrique de l’Est a besoin d’une chaîne d’approvisionnement efficace pour exploiter pleinement son énorme potentiel. L’île Maurice jouit notamment d’une proximité géographique avec la région. La structure juridique de certaines des pays concernés étant fondée sur le système anglais, celle-ci est assez proche du système mauricien. Il est, en outre, bien plus facile d’y faire des affaires qu’en Afrique de l’Ouest.

Le pôle logistique de Rogers est le premier fournisseur de solutions globales de chaîne d’approvisionnement à l’île Maurice. Présent aussi sur d’autres marchés régionaux tels que Madagascar, l’île de La Réunion et le Mozambique, avec un réseau de bureaux s’étendant jusqu’en France, en Inde et à Singapour, ainsi qu’au Bangladesh via une franchise, il souhaite étendre son rayonnement. Pour ce faire, Velogic peut s’appuyer, d’une part, sur une expertise opérationnelle éprouvée et d’autre part, sur le réseau panafricain et européen, ainsi que l’expertise de la société européenne de capital-investissement Amethis Finance, qui détient 33 % du capital de la société.

Le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda sont les principaux pays ciblés, surtout en raison de leur croissance élevée et soutenue. Ces pays serviront ensuite de tremplins pour couvrir d’autres marchés de la CAE comme le Rwanda et le Burundi, ainsi que le Sud-Soudan.

Cette initiative sera menée par le Business Development Head for East and Southern Africa, Mehul Bhatt, qui a une riche carrière dans le transport et la logistique. Pour mettre toutes les chances de son côté, le pôle logistique de Rogers favorisera les partenariats avec d’autres acteurs ayant un potentiel de clientèle captive, une forte présence sur le terrain, une bonne réputation, ainsi que de solides connaissances et connexions dans la région.

Même si le cadre réglementaire des affaires s’est grandement amélioré dans la région au fil des années, Velogic adopte une approche prudente et diligente afin d’éviter les écueils liés à son statut de nouvel entrant sur le marché, aux questions de gouvernance et aux risques opérationnels. En outre, des systèmes de contrôle et de gouvernance appropriés doivent être mis en place pour la bonne marche des opérations. Les risques macroéconomiques doivent également être correctement évalués et gérés afin d’optimiser les chances de succès.

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