Essentiel à notre survie, l’oxygène est menacé par les effets du changement climatique. Mais que savons-nous vraiment sur sa production ? Que pouvons nous faire pour l’accroître ? Passons en revue 4 idées reçues.
Idée reçue n°1
La forêt amazonienne est LE poumon vert de la Terre.
Faux ! En réalité, elle ne produit « que » 10 à 15 % de l’oxygène de la planète… tandis que 50 % est produit sous la mer ! Cette portion cruciale est partiellement produite par le plancton photosynthétique et le zooplancton qui forment, en plus de cette fonction vitale, l’alimentation de base d’une multitude d’espèces marines. Mais elles ne sont pas les seules à travailler dur. Le milieu marin abrite plusieurs autres organismes photosynthétiques tels que les algues, les coraux et les herbiers marins qui, contrairement aux algues, ont un système racinaire… et, croyez-le ou non, des fleurs ! Tout cet écosystème crucial pour notre survie est aujourd’hui menacé par le réchauffement des eaux. À Bel Ombre, l’ONG Reef Conservation oeuvre avec le soutien du groupe Rogers pour régénérer l'écosystème des herbiers marin et des récifs coralliens par le biais d'initiatives de recherche scientifique, d'éducation et de conservation.
Idée reçue n°2
Les océans régulent notre climat.
Vrai. En absorbant une grande quantité du CO2 rejeté dans l’atmosphère, grâce au phytoplancton, l’océan est le gardien de notre climat. On peut lui dire merci : sans lui, il y aurait 25 % de CO2 en plus dans l’atmosphère – le réchauffement climatique serait donc encore plus prononcé qu’il ne l’est déjà. Bonjour les dégâts ! Mais sa capacité à absorber du carbone n’est pas illimitée… Elle arrive même à saturation. Agir rapidement est donc crucial pour contrer ce phénomène.
Idée reçue n°3
En matière de production d’oxygène, toutes les plantes se valent.
Vrai… et faux. Si elles produisent toutes de l’oxygène, la différence réside dans leur impact. Car pour mesurer la contribution d’une plante, il faut non seulement prendre en compte ce qu’elle produit, mais aussi ses besoins en ressources. Par exemple, les cactus sont moins gourmands en eau que les bégonias. La règle d’or reste de favoriser les espèces indigènes. En effet, la recherche démontre qu’elles apportent plus de stabilité aux écosystèmes et soutiennent davantage la flore.C’est dans cet esprit que les efforts de conservation s’articulent autour de grandes forêts endémiques, comme la réserve naturelle de Bel Ombre, qui détient le label « Man and Biosphere » décerné par l’UNESCO.
Idée reçue n°4
Pas de soleil, pas de vie.
Faux ! Même dans les sous-bois, où la lumière du soleil est indirecte et limitée, de nombreuses plantes prospèrent. Comment ? Comme nous, leur structure a évolué pour s’adapter à leur environnement. Leurs feuilles plus larges aux pigments spéciaux leur permettent de réaliser la photosynthèse, malgré la faible lumière. Résilientes, ces espèces constituent d’excellentes plantes d’intérieur.
Vous l’aurez compris : agir à petite échelle pour améliorer la qualité de notre air est simple. Et soutenir les efforts de préservation et de restauration environnementale est tout aussi important !