Apiculture

Ça bourdonne à Case Noyale

Cent ruches sont progressivement aménagées sur le domaine privé de Case Noyale dans la région de l’Ouest de Maurice, connue pour ses villages de pêcheurs. Jérôme Gourrege, Project Manager, Sustainability and Business Development chez Agrïa, nous en parle.

Pollinisatrices hors pair, maillons de la chaîne alimentaire et du maintien de la biodiversité, productrices de miel aux multiples bienfaits… Les abeilles sont de véritables héroïnes en costume rayé ! Mais elles ne sont pas à l’abri de tout danger. Leur némésis : la perte de leur habitat, l’utilisation massive de pesticides et de produits chimiques ainsi que le réchauffement climatique. La protection des abeilles s’impose donc comme un défi à relever pour notre survie. Dans cette optique, intéressons-nous à ce projet d’apiculture lancé sur le domaine privé de Case Noyale Ltée en octobre 2022. 

« Maurice produit environ 25 tonnes de miel annuellement alors que la consommation est de 340 tonnes par an. Il est toutefois difficile de répondre à la demande locale car nous n’avons plus assez de forêt », dit d’emblée Jérôme Gourrege, Project Manager, Sustainability and Business Development chez Agrïa. La compagnie possède plusieurs hectares de terre à Bel Ombre et est également chargée du développement de Case Noyale. Ce projet d’apiculture permet donc de faire d’une pierre non pas deux, mais trois coups : enrichir la biodiversité, produire du miel et favoriser le produit local et les circuits courts. 

Case Noyale a été choisie pour accueillir ces ruches en raison de sa flore variée : eucalyptus, bois de campêche, baies roses, tamariniers, coqueluche… Des espèces d’arbres et de plantes auxquelles la présence de pollinisateurs, comme les abeilles, font le plus grand bien. En effet, lorsqu’elles butinent, les abeilles transportent du pollen d’une fleur à l’autre, ce qui permet aux plantes de se reproduire et de produire des fruits. 

« Nous consommons 80 % de fruits et légumes qui ont été pollinisés par les abeilles, souligne Jérôme Gourrege. Leur présence est donc indispensable à la survie des écosystèmes. Elles sont même au début de la chaîne alimentaire ! » À terme, une centaine de ruches seront aménagées à Case Noyale. La première récolte de miel est prévue vers mars 2023. Avec elle, Agrïa se rapproche davantage de ses objectifs de développement durable définis sur la Bel Ombre Sustainability Charter – a Thriving Nature – car elle s’engage pour une production durable, favorisant un équilibre entre les besoins en miel des abeilles et ceux de la société ainsi que la protection de la biodiversité. 

Ce projet est aussi un plus pour la communauté locale. Des habitants de Case Noyale ont été fédérés autour d’Etienne de Senneville, apiculteur-producteur partenaire de ce projet, pour s’occuper des sentinelles écologiques que sont les abeilles. 

Le miel 100 % naturel et local sera disponible dans plusieurs points de vente. Il enchantera aussi les palais dans les hôtels et restaurants du Groupe Rogers.

Bon à savoir :

À Maurice, il y a six principaux types de miel. Le miel de campêche qui est récolté début octobre ; celui de l’eucalyptus en novembredébut décembre ; du terminalia et du tamarin en janvier et de la baie rose en avril. Il y a aussi le miel multifloral, issu de plusieurs fleurs à la fois, dont la récolte a lieu à la fin du mois de décembre.

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