Le développement durable n’est pas un terme à la mode, mais une responsabilité. Durant l’année écoulée, Rogers a mis l’environnement au cœur de ses projets. Les impératifs sociaux et écologiques sont désormais intégrés dans la stratégie de chaque entreprise. Le groupe porte aujourd’hui fièrement cette exigence, qui est celle d’assurer l’avenir de tous.
01. Les défis de l’agriculture bio à Maurice
Les Mauriciens sont plus que jamais conscients de l’importance de manger des aliments sains. Après la publication d’études et de mises en garde contre la forte teneur en pesticides dans l’agriculture conventionnelle à Maurice, ils sont nombreux à opter pour des produits issus de l’agriculture biologique.
Plusieurs fermes tentent de répondre à cette demande depuis cinq ans. Si les bienfaits de l’agriculture bio ne sont plus à prouver, cette culture demande néanmoins beaucoup d’implication. Aurore Rouzzi, consultante dans le domaine et fondatrice de farming. Organisations such as Sensibio, Nomad Co Op, Island Bio and Le Vélo Vert now offer training for those who want to start organic farming. 2. Seeds For the time being, 100% organic seeds are not yet available in the Mauritian market. Farmers have an alternative to use l’entreprise Sensibio qui propose des formations en agriculture bio, présente les défis auxquels ces agriculteurs sont confrontés et propose des solutions.
1. La formation
La culture bio en est encore à ses balbutiements à Maurice. De fait, les premiers à s’être lancés ont appris sur le terrain, entre collègues ou sur Internet. Ces initiatives illustrent la motivation des agriculteurs, mais dans la pratique, il arrive qu’ils se heurtent à des interrogations sur des procédés qu’ils ne maîtrisent pas à 100 %. C’est en recevant une formation adaptée à leurs besoins qu’ils pourront appréhender la technicité de cette agriculture saine. Aujourd’hui, des organisations comme Sensibio, Nomad Co Op, Island Bio, le Vélo Vert proposent des formations à l’intention de ceux qui souhaitent se lancer dans l’agriculture bio.
La culture bio en est encore à ses balbutiements à Maurice.
2. Les semences
Pour le moment, les graines 100 % bio ne sont pas encore commercialisées à Maurice. Les agriculteurs disposent d’une alternative, soit des graines qui sont cultivées de manière conventionnelle (avec des engrais chimiques), mais qui ne sont pas traitées après la récolte. Les graines Tézier, Vilmorin et les Doigts Verts (autorisées par les labels bio internationaux) sont disponibles à l’achat dans les coopératives de The Mauritius Co-operative Agricultural Federation LTD (MCAF) et dans certains magasins de bricolage.
3. Les pestes et ravageurs
L’humidité de notre belle île tropicale est un paradis pour les pestes et ravageurs. N’ayant pas besoin d’hiberner pendant notre hiver doux, ils sont actifs toute l’année. Il existe plusieurs méthodes plus écologiques pour lutter contre ces parasites : l’utilisation de pesticides fabriqués à base de produits naturels, la favorisation de la biodiversité et la fabrication d’abris et de protections de culture comme la fabrication d’un tunnel nantais.
4. La vente des récoltes
Les structures officielles qui servent de revendeurs des récoltes de fruits et légumes bio sont encore rares à l’heure actuelle à Maurice. Mais des coopératives se font de plus en plus connaître pour faciliter l’échange entre les agriculteurs et les consommateurs dont Island Bio, Farm Basket ou Smart Bio.
5. Label Bio
Comment assurer la culture de produits bio à Maurice s’il n’existe pas de normes nationales ? Voilà l’enjeu. Si les autorités ont entamé des procédures en ce sens, la création d’un label mauricien reste à venir.
02. Développement durable des villes et collectivités
L’instauration d’une croissance viable et inclusive implique invariablement une approche durable au développement des villes et des collectivités. Le modèle d’urbanisation préconisé par le Smart City Scheme va dans ce sens.
À ce stade, quelques promoteurs se sont lancés sur cette voie, à l’instar du groupe ENL. Depuis une décennie qu’elle redessine les contours du centre de l’île, la société mère de Rogers façonne son visage écologique.
Ainsi, la Smart City de Moka ambitionne de devenir le premier projet de développement urbain à Maurice – et l’un des rares en Afrique – à répondre aux exigences de Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) Neighborhood Development, un programme international de certification de construction durable administré par le Green Building Certification Institute.
03. HIP HIP HIP, NO WASTE : devenons des éco-citoyens
Hip Hip Hip, No Waste ! Ce cri résonne depuis mars 2018, comme un appel à la fibre patriotique des Mauriciens. La campagne éponyme, lancée par le groupe Rogers pour fêter le cinquantenaire de l’indépendance du pays, met en avant 50 écogestes simples qui favorisent un mode de vie responsable.
En finir avec nos mauvaises habitudes ! En lançant la campagne Hip Hip Hip, No Waste, à l’occasion des 50 ans de l’indépendance de Maurice le 12 mars 2018, le groupe Rogers vise à promouvoir un comportement responsable chez les Mauriciens. Acteur engagé dans la préservation des écosystèmes marins et côtiers depuis 2013, le groupe promeut à travers cette campagne 50 écogestes du quotidien pour minimiser notre impact sur l’environnement. Le message de cette campagne est simple : à la maison, au bureau, à la plage, dans la rue ou en pleine nature, nous pouvons et devons tous agir.
Le groupe promeut à travers cette campagne 50 écogestes du quotidien pour minimiser notre impact sur l’environnement.
C’est lors d’une opération de « plogging » dans les rues Port Louis en avril dernier que la campagne a été lancée. Pratiquée en Suède, cette activité allie jogging et ramassage de détritus. Ce premier rendez-vous, qui a été suivi d’un second en juin, a vu la participation de nombreux employés, aussi bien du siège social que des filiales du groupe.
Sensibiliser
Adoptant une approche constructive et pédagogique, Rogers a aussi lancé une page web interactive sur son site internet, résumant les écogestes dans leur environnement précis. Des vidéos, que les internautes peuvent découvrir, illustrent cette prise de conscience aujourd’hui essentielle. « Pour cette campagne, Rogers ne se pose nullement en tant que donneur de leçon. Nous avons choisi l’accompagnement, l’éducation et la sensibilisation parce que nous nous sentons concernés par l’état des choses.
1300
tonnes de déchets solides vont chaque jour dans nos centres d’enfouissement.
Nous souhaitons, avant tout, adopter une démarche qui rassemble tous les Mauriciens et les incite à déployer leur énergie pour une belle cause », explique Karine Curé, Chief Marketing and Communication Executive de Rogers.
Pour Rogers et ses filiales, il était primordial que les employés soient au cœur de cet élan et s’engagent dans des projets éco-citoyens. Dans les régions où ils opèrent, Heritage Resorts et Veranda Resorts ont organisé une collecte d’encombrants. Les écoliers en fin de cycle primaire de ces régions ont aussi été impliqués à travers un concours interécoles. Ils devaient imaginer des objets du quotidien fabriqués à partir de déchets.
À Bagatelle Mall, le temps d’un week-end, les espaces communs se sont transformés en « green market » à Bagatelle Mall. Outre le fait d’avoir promu des produits écoresponsables, cette initiative a permis à des ONG de sensibiliser le public présent. Dans les restaurants Ocean Basket, enseigne d’Island Living, ce sont les pailles en plastique qui ont disparu des tables de manière définitive.
Recyclons nos déchets
L’objectif d’Hip Hip Hip, No Waste est double. Il s’agit, d’une part, de réduire notre consommation d’énergie et d’autre part, de diminuer le volume de déchets produits. Actuellement, ce sont 1 300 tonnes de déchets solides qui vont chaque jour dans nos centres d’enfouissement, dont le principal, qui se trouve à Mare-Chicose, arrive à saturation en 2020.
Les déchets électroniques et électriques sont de parfaites illustrations, à la fois pour le danger qu’ils représentent pour l’environnement et pour le potentiel économique qu’ils représentent. Ces équipements contiennent des éléments chimiques dangereux pour l’homme et la nature, mais aussi des métaux lourds – aluminium, zinc, plomb, etc. – et des métaux précieux qui peuvent être récupérés et réutilisés.
De cette prise de conscience, Rogers a fait naître un procédé et des circuits de collecte à travers ses filiales, dont les déchets sont redirigés vers une entreprise spécialisée. Ce projet fait l’objet d’un suivi pointu mené en collaboration avec les Sustainability Managers de toutes les entreprises du groupe Rogers. De quoi dessiner les contours d’une économie circulaire porteuse d’espoir, non seulement parce qu’elle offre de nouveaux axes de développement économique ou sociétal, mais aussi parce qu’elle permet d’entrevoir un avenir plus serein pour le pays.
L’unité de recyclage et de valorisation du verre de la Plankton Recycling Co-operative Society produit des agrégats utilisables à des fins décoratives, dans les filtres de piscines, la construction et les revêtements de sol, entre autres. Initié en 2011 par l’ex-Bel Ombre Foundation for Empowerment avec le soutien des hôtels de la région, ce projet est unique dans le sens où il a réussi sa transition vers l’autogestion depuis 2015. Cette démarche de gestion durable des déchets permet, par extension, de sensibiliser la communauté locale de Bel Ombre et suscite son adhésion à la préservation de sa région.
04. Réduction des émissions de carbone et production d’énergies alternatives
Ascencia, le pôle d’investissement immobilier du groupe, se tourne résolument vers les énergies vertes dans une démarche d’efficience énergétique, qui diminuera également l’empreinte carbone de ses centres commerciaux. Un pas important a été franchi avec l’entrée en opération d’une première ferme photovoltaïque au coût de quelque Rs 55 millions à Phoenix Mall le 31 juillet 2018.
2282
modules installés sur le toit du Phoenix Mall par EnVolt
Les 2 282 modules installés sur le toit du centre par EnVolt, start-up du groupe ENL spécialisée dans la fourniture d’énergies propres et renouvelables, peuvent générer jusqu’à 730 kilowatts-crête (kWc), soit la puissance électrique produite dans les standards. En produisant 28 % de sa capacité annuelle (juste en dessous de la limite autorisée par le Medium Scale Distributed Generation Scheme du Central Electricity Board), Phoenix Mall réduira son empreinte carbone d’environ 440 tonnes par an.
Ce projet ouvre la voie à des actions du même genre dans tous les centres commerciaux d’Ascencia, contre un investissement total d’environ Rs 220 millions, afin de concilier développement économique et considérations écologiques. Une fois les autorisations obtenues, des installations photovoltaïques seront implantées à Les Allées et Kendra, puis à Bagatelle Mall. Les autres centres ne tarderont pas à suivre le pas.
05. Veranda Leisure & Hospitality, acteur d'un développement inclusif
La croissance inclusive permet aux individus d’une région de contribuer à la croissance économique et d’en bénéficier de façon durable. Aujourd’hui, tous les hôtels de Veranda Leisure & Hospitality (VLH) ont adopté cette approche.
Du côté de Veranda Resorts, la marque trois et quatre étoiles de VLH, les hôtels ont prévu de se tourner désormais vers des associations pour confectionner les cadeaux de fin d’année de leurs résidents. Ils vont également bientôt proposer aux voyageurs de s’impliquer dans le développement de la communauté en les mettant en relation avec des organisations non gouvernementales (ONG) locales, dont La Caze Lespwar et Lovebridge.
Chez Heritage Resorts, des femmes de la région ont bénéficié d’une formation de femme de ménage et ont été embauchées par Heritage Villas Valriche. La marque cinq étoiles soutient également l’ONG Caritas en accompagnant des enfants du Sud. Le développement de loisirs, lui, a permis de créer des emplois et de générer des revenus pour les acteurs économiques de la localité. L’établissement hôtelier est également très impliqué dans la préservation de son environnement naturel.
« Adopter une approche de croissance inclusive permet de dynamiser les régions dans lesquelles se trouvent nos hôtels et de se positionner comme un partenaire du développement économique et social de façon durable », souligne Candice Couacaud-Yon, Group Communication Manager de VLH.
Dans un futur proche, le groupe hôtelier prévoit d’augmenter le budget de formation de ses hôtels de 30 % afin de développer les ressources humaines du groupe et d’attirer davantage de talents locaux.
Heritage Resorts est également très impliqué dans la préservation de son environnement naturel.
06. Lorsque les conteneurs deviennent des lieux de vie
Depuis 2008, Velogic s’est lancé dans le recyclage de ses conteneurs de façon professionnelle et industrielle. Après avoir fait le tour du monde en cargo et transporté des tonnes de marchandises, les conteneurs prennent une autre vocation. Ils sont transformés en maison pour des particuliers ou en bureaux pour des entreprises, écoles ou ONG.
Portes et fenêtres, peinture, habillage, isolation, circuit électrique, revêtement de sol, toiture en tôle, terrasse en bois… tout est mis en œuvre pour rendre les anciens conteneurs fonctionnels et agréables. Pour les maisons, écoles et ONG, 80 % du processus de transformation se fait dans l’atelier de Velogic et l’assemblage est réalisé chez le client. Les bureaux, eux, sont livrés directement aux clients une fois assemblés.
« Un des avantages de ce concept est qu’il est 10 à 20 % moins coûteux qu’une construction traditionnelle, avec un temps de construction cinq à sept fois plus rapide, explique Yannick Le Blanc, Workshop Manager de Velogic. De plus,Velogic offre un concept de maisons clés en main, évitant aux clients d’avoir affaire à plusieurs prestataires durant la construction. »
Ce projet a vu le jour grâce au savoir-faire des employés de Velogic et à la demande existante sur le marché mauricien. À ce jour, la compagnie a recyclé plus de 800 conteneurs et l’intérêt pour les conteneurs recyclés ne cesse de grandir.
800
conteneurs recyclés à ce jour
07. Préservation des systèmes d’eau douce, nouveau cheval debataille de REEF Conservation
REEF Conservation œuvre à la conservation et la restauration de l’environnement côtier et marin de Maurice depuis plus d’une dizaine d’années avec le soutien de divers partenaires et sponsors, dont la Rogers Foundation. L’ONG se fixe désormais un nouveau défi : une intervention en amont avec la préservation des systèmes d’eau douce. Car ce sont les rivières et ruisseaux qui transportent ces eaux jusque dans les lagons et l’océan.
Les eaux douces ne représentent que 2,5 à 3 % des ressources en eau de la planète. À Maurice, les principales sources d’eaux douces superficielles sont les lacs, étangs, rivières, ruisseaux et zones humides… « Les eaux douces contiennent généralement moins de 1 % de sel ou possèdent une salinité inférieure à 0,5 partie par millier (ppm) », explique Kathy Young, de REEF Conservation.
Selon un constat de l’ONG, le déversement de déchets, produits chimiques et pesticides provenant de l’agriculture, un développement sauvage qui détruit ou dégrade les habitats, l’introduction d’espèces animales et végétales envahissantes, ainsi que la modification de l’écoulement des eaux comptent parmi les principales menaces qui pèsent sur ces ressources naturelles.
Même si la biodiversité des milieux dulcicoles est encore largement méconnue à Maurice, on sait qu’ils abritent plus d’une centaine d’espèces de poissons, crustacés, mollusques, insectes et amphibiens aujourd’hui menacées. La pollution des eaux douces a un impact non seulement sur ces habitats naturels, mais également sur le milieu marin dans son ensemble. Il faut donc une approche holistique de la protection de ces écosystèmes intégrés et essentiels.
Dans cette optique, REEF Conservation établit des partenariats pour mettre en œuvre une vision à long terme à travers des programmes d’éducation, des campagnes de sensibilisation, la recherche, la restauration et la conservation afin de valoriser et d’aider à préserver les systèmes d’eau douce de Maurice.
La pollution des eaux douces a un impact non seulement sur ces habitats naturels, mais également sur le milieu marin dans son ensemble.