Une société qui aspire à un développement durable se doit d’être respectueuse de son environnement. Acteur économique majeur, Rogers a décidé de mettre en œuvre des mesures sur la durée pour limiter et compenser l’impact de ses activités sur les ressources naturelles du pays.
photos : manoj nawoor | reef conservation mauritius | mwf
Le Pacte mondial de l’Organisation des Nations unies, dont Rogers est signataire, prône une approche de précaution face aux enjeux environnementaux, la prise d’initiatives en faveur de pratiques environnementales plus responsables ainsi que le soutien au développement et à la diffusion de technologies respec- tueuses de l’environnement.
Le travail de protection et de restaura- tion entrepris au niveau de la réserve naturelle de Frédérica, sur le Domaine de Bel Ombre, est une illustration de la détermination de Rogers à honorer ses engagements. Ce précieux joyau de la nature s’étendant sur une superficie de 1 300 hectares est reconnu pour son potentiel écologique et éco-touristique. Grâce à l’expertise de la Mauritian Wildlife Foundation (MWF), des parcelles entières de forêt primaire ont ainsi pu être restaurées depuis 2009. Le travail de préservation et de valorisation de l’écosystème de la réserve naturelle a, par ailleurs, permis la découverte, en février 2011, d’une espèce rare d’orchidée, la Jumellea recurva, que l’on croyait disparue (voir également le reportage sur la réserve à la page 56). L’activité hôtelière, elle aussi, dépend largement de la pérennité des ressources naturelles du pays. Outre le soutien d’Heritage Resorts au projet « Plankton » pour le recyclage de déchets de verre et de plastique à Bel Ombre, Veranda Leisure & Hospitality (VLH) pratique un tourisme responsable, entre autres par le biais de son engagement en faveur de l’environnement marin.
VLH soutient, à travers ses hôtels Veranda Resorts, l’organisation non gouvernementale (ONG) Reef Conservation Mauritius, qui concentre son action sur la protection des lagons mauriciens et la sensibilisation du public. Ce partenariat a démarré avec l’installation d’une bouée d’amarrage dans le lagon de Grand-Baie en 2007. De 2008 à 2010, 2 900 écoliers et 240 enseignants du primaire ont reçu une année de formation sur les écosystèmes marins grâce à des classes environnementales.
L’année dernière, le groupe hôtelier a aussi financé la création du centre de formation de l’ONG ainsi qu’un cours d’éco-guides marins destiné à des jeunes en situation de précarité. Tout comme le projet Plankton, cette initiative répond tant à des enjeux environnementaux que de lutte contre la pauvreté par l’insertion sociale et professionnelle.
Dans les hôtels eux-mêmes, des efforts sont continuellement entrepris pour favoriser des opérations plus écologiques. L’éclairage traditionnel a été progressivement remplacé par l’éclairage économique. Des solutions techniques permettent aussi un meilleur contrôle de la consommation d’eau et le recyclage des eaux par des stations de retraitement permet une irrigation à 100 % d’origine recyclée.
Le parcours d’Heritage Golf Club est, quant à lui, entièrement irrigué grâce au stockage des eaux pluviales. Afin de limiter les risques de pollution, des bio-pesticides et du compost sont majoritairement utilisés dans les jardins et sur le parcours de golf, qui a, en outre, été aménagé sur d’anciennes terres sous cannes, donc non boisées et en accord avec la topographie naturelle du terrain.
Le projet de développement touristique intégré (IRS) Villas Valriche apporte aussi sa quote-part à travers un investissement conséquent dans un réseau d’alimentation qui lui permet d’assurer son autonomie en eau potable et d’irrigation. Les eaux grises provenant des villas de ce domaine résidentiel de luxe sont également traitées et réutilisées pour des besoins d’irrigation. L’aménagement paysager est, en outre, l’un des points forts du projet. Villas Valriche est un exemple probant d’un engagement à créer et entretenir un environnement paysager de qualité. La nature y a droit de cité, avec des surfaces construites qui comptent pour moins de 10 % de la superficie totale du domaine.
L’intégration de pratiques respectueuses de l’environnement s’étend aussi aux autres secteurs d’activité de Rogers. Foresite Property, par exemple, y porte un intérêt particulier dans la prestation de ses services et les projets qu’il développe. Le recours à des systèmes de récupération d’eau de pluie et à des dispositifs techniques pour économiser l’eau et l’électricité est encouragé. Au niveau de l’aménagement paysager, la mise en terre de plantes endémiques est également privilégiée. Le pôle immobilier de l’entreprise a, en outre, contribué au programme de la Mauritian Wildlife Foundation pour la protection du pigeon des mares, oiseau endémique de l’île Maurice, par le biais de son fonds d’investissement, Ascencia.
En conformité avec les préoccupations du Pacte mondial et partant du principe que charité bien ordonnée commence par soi-même, les secteurs d’activité de Rogers ne se contentent pas de financer les projets de tiers en faveur de l’environnement – elles ont aussi à cœur d’atténuer l’impact de leurs opérations sur nos ressources naturelles.
LA MWF, DÉFENSEUR DE LA FAUNE ET LA FLORE ENDÉMIQUES
Membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature, la Mauritian Wildlife Foundation (MWF) est la seule organisation non gouvernementale à se consacrer exclusivement à la conservation et à la préservation de la faune et la flore mauriciennes. Engagée dans des projets de conservation depuis les années 1970, elle a notamment contribué à la sauvegarde d’espèces d’oiseaux endémiques menacées d’extinction telles que la crécerelle de Maurice (Falco punctatus), la grosse cateau verte (Psittacula eques) et le pigeon des mares (Columba mayeri). La MWF a également participé à la restauration de l’île Ronde et de l’île aux Aigrettes, cette dernière étant aujourd’hui un sanctuaire naturel où des visites pédagogiques sont organisées.