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Des projets socialement responsables

Fort utile, le développement économique n’est pas pour autant la panacée. Si l’on n’y prend garde, il peut provoquer des dommages sur l’environnement humain et naturel des entreprises, donc sur celui de tous. Conscient de ces enjeux, le groupe Rogers déploie des efforts appréciés par les ONG, encouragés par l’Etat et reconnus par les instances internationales.

photos : rogers image bank

« Dieu, » selon Mark Twain, « créa d’abord Maurice puis s’en inspira pour faire son Paradis terrestre. » A peine moins élogieuses, les institutions internationales qui évaluent le développement économique et humain estiment que ce petit pays de l’océan Indien compte parmi les meilleurs élèves d’Afrique, sinon de l’hémisphère sud.

Un peu plus de quarante ans après son accès à l’indépendance, l’ancienne colonie – française d’abord, britannique ensuite – figure aujourd’hui parmi les pays émergents, pas très loin derrière les tigres asiatiques. Le pays n’est toutefois pas complètement débarrassé de la pauvreté. Et de certains de ses corolaires comme l’échec scolaire et l’analphabétisme, le chômage et la prostitution, le trafic et la consommation de drogues, ainsi que la forte exposition de groupes sociaux fragiles à de graves soucis de santé.

Pour réduire ces souffrances personnelles qui, mises bout à bout, constituent des problèmes de société, les pouvoirs publics veulent impliquer le secteur privé dans leur mission de soutien aux populations vulnérables. Une disposition légale de 2010 introduit dans le régime fiscal, l’application du principe de corporate social responsability (CSR) ou, en français, responsabilité sociale des entreprises (RSE). De la plus petite à la plus grande, chacune doit verser 2 % de ses profits avant impôts à des organismes publics ou des ONG reconnues d’intérêt général ayant pour but de mettre en œuvre des projets d’éradication des fléaux, d’accompagnement des victimes ou de préservation de l’environnement. Si ce versement n’est pas fait directement par l’entreprise, un fonds national récupère la somme due et la redistribue pour soutenir des projets accrédités.

Sans attendre l’instauration de cette taxe, la direction du groupe Rogers s’est engagée dans l’accompagnement financier et humain d’organisations qui œuvrent dans ces directions. Soit pour des projets qui concernent l’environnement humain et naturel immédiat des sites où opèrent ses filiales, soit sur l’ensemble du territoire qui comprend non seulement Maurice mais aussi les îles Rodrigues et d’Agalega. Ce qui fait de l’entreprise une référence dans ce domaine. Parmi les nombreux projets soutenus par le groupe, une majorité d’entre eux se focalise sur l’information préventive concernant le VIH-SIDA.

Exemplarité reconnue

Reconnue pour ses capacités d’innovation, l’équipe du groupe Rogers en charge de piloter les programmes de responsabilité sociale est impliquée à un niveau élevé dans le dispositif mis en place à Maurice par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. (1)

« Dans la plupart des pays où le Fonds mondial a mis en place une Instance de coordination nationale, les représentants du secteur privé ont tendance à demander aux pouvoirs publics d’essayer de les aider à satisfaire les attentes des organisations non gouvernementales. A Maurice, c’est différent : les ONG et les entreprises s’entendent pour demander au gouvernement la mise en place des programmes de santé coordonnés », souligne un des responsables du Fonds mondial pour l’Afrique. En pointe dans le domaine de la prévention sanitaire à Maurice et Rodrigues, le groupe Rogers et ses filiales conduisent aussi dans le sud de l’île un programme de responsabilité sociale qui est aussi exemplaire pour son caractère intégré.

Les actions sont pilotées par la Bel Ombre Foundation for Empowerment (BOFE). Depuis 2008, la fondation réalise un travail en profondeur auprès des habitants de la région qui accueille le plus grand ensemble touristique et résidentiel de luxe du pays. Avec ses 14 employés, la BOFE travaille dans trois directions. D’abord l’éducation, avec plusieurs programmes destinés à tous ceux qui ont besoin d’un appui de type scolaire ou apparenté, comme l’alphabétisation, par exemple. Ensuite, elle agit sur l’employabilité, notamment pour les femmes ayant des opportunités sans précédent dans les activités de services offertes aux nouveaux résidents des villas. Et plus généralement, la BOFE mène ou accompagne des projets d’intégration visant à faire profiter le plus grand nombre des développements économiques récents. Les résultats sont parlants : environ 450 familles des villages environnants ont été touchées d’une façon ou une autre. Ces nombreuses réalisations prouvent que l’approche intégrée du développement communautaire est une voie à suivre.

Dans un domaine plus pointu mais non moins utile, la branche hôtelière du groupe finance les missions de l’ONG Reef Conservation, dont la vocation est la conservation et la restauration de l’environnement marin mauricien. Elle mise largement sur la sensibilisation du grand public, moteur essentiel d’un changement durable des comportements. Prenant la forme d’un club environnement à l’année, alternant théorie et ateliers pratiques, son projet a permis de sensibiliser les enfants de manière ludique et pédagogique aux enjeux de la protection de la biodiversité marine et des lagons. En deux ans d’un travail intense, l’ONG a ainsi formé 2900 enfants et 240 enseignants. Le premier projet initié par le groupe a été l’installation d’une bouée d’amarrage dans le lagon Nord, zone très fréquentée par les plaisanciers. Ces bouées d’amarrage développées par Reef Conservation ont pour but la protection à long terme des coraux et sont installées dans le plus strict respect des fonds marins. Elles permettent aux bateaux de s’amarrer, évitant ainsi l’utilisation des ancres marines qui détruisent les coraux lorsqu’elles les heurtent où s’y agrippent.

Forts de leur conviction de mettre la formation au cœur de la protection des lagons et de la création d’un tourisme respectueux, donc durable, les hôtels Veranda Resorts soutiennent la création du centre de formation professionnelle de guides spécialisés dans l’écotourisme marin. Celui-ci s’adresse particulièrement aux habitants des villages côtiers en leur offrant une nouvelle porte d’entrée au secteur touristique.

Cette qualification accréditée nationalement répond aux besoins actuels des entreprises de l’industrie touristique. De même, elle est en phase avec ceux de l’île Maurice qui doit renforcer la qualité de ses prestations de loisirs en mer, en faveur de pratiques plus respectueuses de l’environnement. C’est un travail de longue haleine mais indispensable pour ne pas faire mentir le créateur de Tom Sawyer et Huckleberry Finn.

En particulier pour Rodrigues, un autre territoire insulaire mauricien, situé à 650 kilomètres à l’Est de la métropole. Avec cette île de 10 kilomètres par 20, le groupe entretient une relation historique et privilégiée.

(1) Le Fonds mondial est un partenariat international sans équivalent entre le public et le privé, dont la mission est d’attirer et de décaisser des fonds supplémentaires pour la prévention et le traitement du sida, de la tuberculose et du paludisme. Ce partenariat entre gouvernements, société civile, secteur privé et communautés affectées s’inscrit dans une démarche novatrice de financement international consacré à la santé. En étroite collaboration avec d’autres organisations bilatérales et multilatérales, le Fonds mondial apporte sa contribution à la lutte contre les trois maladies.

Depuis sa création en 2002, Le Fonds mondial est devenu la principale source de financement des programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en approuvant le financement de subventions pour un montant total de 21,7 milliards de dollars US alloué à 600 programmes dans 150 pays. À ce jour, les programmes soutenus par le Fonds mondial ont sauvé 6,5 millions de vies en apportant un traitement antisida à 3 millions de personnes et antituberculeux à 7,7 millions de personnes et en distribuant 160 millions de moustiquaires imprégnées dans le cadre de la prévention du paludisme.

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