Ça n’est pas un secret : la formation a tout bon. Elle accompagne la croissance de l’entreprise, booste les compétences et l’épanouissement des collaborateurs, fidélise… Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’elle influence aussi les rouages les plus complexes de l’entreprise.
Alors que les organisations tentent de retrouver leurs marques dans un monde post-Covid qui a rebattu les cartes – des motivations individuelles aux habitudes de travail – la formation se dessine comme une réponse aux défis d’aujourd’hui, tout en préparant les enjeux de demain. Inciter leurs salariés à incarner la culture d’entreprise, instaurer une culture d’apprentissage pour viser l’excellence et s’approprier les nouvelles technologies comptent parmi les challenges déterminant l’avenir de chaque entreprise dans un environnement toujours plus compétitif. Flavia Pal, Head of People Development chez Rogers et Lailesh Sidaya, Talent and HR Project Manager chez ENL, nous en disent plus.
De la vision à l’action
La culture d’une entreprise s’incarne
dans les valeurs vécues par ses
parties prenantes. Il est ainsi crucial
de les instiller dans le travail de tout
collaborateur. « Nous articulons les
formations autour des valeurs et
piliers qui constituent la vision de
Rogers, explique Flavia Pal.
Traduits en comportements concrets,
ils transforment chaque salarié
en acteur du changement ».
La fresque du climat menée
conjointement par les équipes de
sustainability et de formation en
est un bel exemple. Cet atelier
sensibilise les salariés aux impacts du
changement climatique en alliant la
théorie à la pratique. « Notre objectif à
3 ans, partage Flavia, est de former
1 500 collaborateurs afin de les
fédérer autour de l’engagement
environnemental du Groupe ».
La DEI (diversité, équité et inclusion)
est un autre enjeu important que la
formation permet d’aborder avec
souplesse. « Le respect de l’autre a
toujours été un fil conducteur
dans nos formations. Souhaitant
accélérer et renforcer cet axe, nous
travaillons à l’implémentation d’un
programme spécifique en la matière »,
ajoute Flavia.
La culture d’apprentissage, un idéal… vital !
Devenir acteur du changement,
c’est aussi évoluer dans un
environnement stimulant.
Lailesh Sidaya partage : « La culture
d’apprentissage reflète la capacité
d’une entreprise à s’adapter pour
assurer sa pérennité. Concrètement,
cela revient à cultiver le talent en
récompensant l’apprentissage
continu et l’innovation ; en faisant
la promotion du partage de
connaissances en interne ; et
en fournissant des opportunités
d’apprentissage formelles
et informelles ».
Pour créer ce climat vertueux,
la contribution du management est
essentielle : « Afin que nos leaders
puissent soutenir et accompagner
au quotidien leurs équipes dans
leur croissance par du conseil et
de l'orientation, nos programmes de
leadership intègrent aujourd’hui le
coaching comme compétence-clé
à développer ». Lailesh ajoute :
« Un leader proactif ne se contente
pas de prêcher l'importance de
l'apprentissage, il le vit. Il participe
activement à des formations, s’instruit
et partage ses connaissances avec
son équipe. Il prouve que même au
plus haut niveau, l'apprentissage
est valorisé ».
Et demain ?
La formation, par définition,
regarde l’avenir. Alors que les
nouvelles technologies prospèrent,
se préparer à leur intégration est
nécessaire. Car tout en accélérant
l’apprentissage, elles améliorent la
collaboration, donnent l’opportunité
de redéfinir les rôles grâce au
levier de l’automatisation, et sont
créatrices de valeur. Pour rester
à jour, Lailesh propose plusieurs
pistes : « Le coaching, l’échange
de connaissances et la formation
continue permettent de se maintenir
à niveau. Et pour aller plus loin,
pourquoi ne pas envisager des
laboratoires d’innovations ou des
hackathons internes pour booster
la créativité et la recherche de
solutions ? »
Une chose est sûre : on n’en finit
jamais d’apprendre.